Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne
Comme un fantôme qui vous hante.
Mais bienveillant. Et accueillant. Et magnifique dans son austère indifférence. Il n’y avait pas à lutter contre lui, juste apprendre à le connaître, et réaliser que c’était lui qui changeait, doucement, tranquillement, à un rythme qu’il était parfois impossible de percevoir mais dont le glissement rendait souvent flagrante la permanence de l’être.
Le Vent des plaines, 2018 (extrait)
peut-être as-tu raison de t’en aller
sans rien me dire
Luisance, (extrait)
Le bus partit et Juan le regarda s’éloigner vers l’autoroute dans un brouillard de poussière sèche. Il ouvrit le paquet, y trouvant une petite toile brodée où il reconnut immédiatement le mur frontière, les courbes de niveaux, les routes qui remontaient depuis Nogales et un écrou fracturé qui surplombait le tout et qui pouvait représenter à la fois la libération et la séparation. Ou peut-être les rêves brisés qui constituaient un nouveau départ à partir du moment où on le choisissait. Et, au-dessous de l’ensemble, Carmen avait placé quelques mots tout simples mais où il reconnut une phrase qu’il avait prononcée devant elle : « Les chauves-souris s’envolent vers les étoiles. » Et il se mit à pleurer.
American Dreamer, Éditions courtes et longues, 2019 (extrait)
la plage devant moi, la fin du territoire, la fin du continent, la terre qui devient sable, se fragmente, 
s’effrite, se désagrège puis disparaît sous l’eau, les vagues, l’écume, le mouvement perpétuel
j’ai toujours imaginé le début du monde ainsi :
des vagues qui s’abandonnent, la plage à perte de vue, le lien, le lieu de rencontre entre le liquide 
et le solide, l’échange et le reflux, l’union et la séparation, le soleil, l’astre, le silence, la lumière,
la non-conscience
l’être qui nait ne sait rien, il est attente, contemplation
désagrège, (extrait)
– J’ai dû changer, Abuelo.
– On ne change jamais tant que ça.
– Ça fait vingt ans. J’étais un enfant.
– Vingt ans, déjà ?
– Je suis désolé, Abuelo. »
Le grand-père posa sa main sur celle de son petit-fils.
« Je sais que tu vis loin. »
Il s’arrêta encore.
« Mais tu as eu raison de revenir. »
L’un et l’autre se turent pendant quelques instants.
« Tu veux un verre de mezcal ?
– À cette heure-ci ?
– On a bien le droit, une fois tous les vingt ans… »
American Dreamer, Éditions courtes et longues, 2019 (extrait)
« Cette histoire n’est rien. Un moment volé au temps. Quelques heures entre l’Atlantique et Détroit, suspendues dans la chaleur de l’été au-dessus de l’asphalte désagrégé des rues. Le rêve d’une ville en décadence, la vitrine de nos échecs et de nos faillites, le fossé dans lequel on ne cesse de jeter les corps dépecés des exclus et des abandonnés. Le monde tel qu’il est. Un chaos perpétuellement renouvelé que nous cherchons sans cesse à rationaliser pour lui donner un sens et satisfaire notre fantasme d’équilibre. Et au creux duquel nous inventons nos vies. »
Tout s’écoule, Éditions Bartillat, 2023 (extrait)
une photo sur Instagram,
ton fil qui s’évapore dans les montagnes fumeuses de Caroline du Nord
pourquoi l’as-tu postée au monde plutôt que de me la transmettre, à moi ?
quel égoïsme dans l’amour, quel égocentrisme (le mien)…
j’annule la possibilité de ton existence aux autres


te laisser reprendre ton souffle,
ne pas t’effrayer,
peut-être es-tu déjà mort à notre amour – quel droit ai-je de prononcer ce mot dans le doute –, à ce désir que tu inventes pour moi, je me laisse porter par le mirage
Luisance, (extrait)
Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne
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Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Sagan, dans un vieil exemplaire trouvé à Paris près de la Tour Saint-Jacques et qui ressemble à une édition originale. Il a même son bandeau jaune avec le visage de Sagan encore tout jeune. Les phrases sont toutes simples, les personnages se rencontrent, se parlent, se perdent comme dans tous ces romans des années 1950. Calmement, souvent tristement, mais avec une forme d’humanité mélancolique qui laisse traîner un doute sur la raison ou la nécessité de toute chose. La vie s’écoule plus qu’elle ne se déroule. On se laisse entraîner dans ces histoires d’amour qui n’en sont pas vraiment, dans ces jeux de séduction qui trahissent un ennui, une incapacité à vivre sans le regard des autres, dans cet éternel besoin de validation qui nous définit si bien. Et cela me plaît assez. #sagan #françoisesagan #julliard #editionsjulliard #dansunmoisdansunan #roman #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture #lecturedevacances #vacancesàsaintlaurent

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4 août 2019
Des fantômes habitent Amulet. Les fantômes de po… - Antoine Vigne
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Des fantômes habitent Amulet. Les fantômes de poètes, d’écrivains, d’artistes ayant vécu à Mexico et qu’Arthur Bolano a croisés ou imaginés dans les rues et les bars. L’histoire n’est pas linéaire, nos histoires ne sont pas linéaires, semble dire Auxilio Lacouture, la poétesse héroïne du roman, et les rencontres qu’elle fait l’entraînent vers l’avant et vers l’arrière, en 1974, 1962, 1976, mais la chronologie n’a pas d’importance. Elle rêve, elle délire sur le sol des toilettes de l’université où elle est enfermée pendant les dix jours de 1968 où l’armée bloque le campus. Et elle résiste, toute entière perdue dans sa méditation sur la poésie, l’écriture, la vie de ces jeunes auteurs, l’amitié et la possibilité même de l’amitié. C’est une longue méditation ou plutôt un délire lent et pleins de rêves, d’images, de mots. Auxilio Lacouture est une prophétesse grecque, une prêtresse des temps anciens traversant un songe. Elle voit la ville, les désirs de tous ceux qui veulent appartenir aux cercles littéraires, elle transperce leurs aspirations, leurs manies orgueilleuses, leur petitesse, leur solitude. Lire Amulet est comme suivre un rêve dont les parois ne cessent de se distendre. On croit trouver un mur sur lequel se reflète une histoire mais l’on s’aperçoit qu’il glisse, qu’il se désagrège dans la lumière d’un autre rêve et quil va vous emmener plus loin. Pour contempler une vie, celle de Bolano lui-même, et les visions que lui ont laissé ses heures et ses années d’errance. C’est comme un testament, un dernier rêve qui contient tous les rêves. Avec en toile de fond un Mexique déchiré par l’autoritarisme de l’armée et toutes les dérives des régimes de l’Amerique du Sud au XXe siècle. C’est un poème en forme de chant d’amour à la vie, à Mexico, à la poésie, à la résistance politique. #amulet #amuleto #robertobolano #mexico #mexique #poésie #poète #poetry #alcirasoustscaffo #pedrogarfias #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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12 juin 2019
Une conversation ce week-end avec Celeste Olalquia… - Antoine Vigne

Une conversation ce week-end avec Celeste Olalquiaga à propos de la nostalgie et de la mélancolie: je lui parlais de mes livres et de mes personnages, de la quête permanente qui les habite et qui les fait questionner le monde, et elle me parla de Freud, du glissement de la nostalgie à la mélancolie, du moment où ce n’est plus la perte de quelque chose mais le sentiment de manque lui-même qui envahit l’esprit. J’imagine souvent la nostalgie à la base de nos angoisses, de nos contradictions, une nostalgie de l’enfance et du monde dans lequel nous sommes nés et qui lutte contre un monde en perpétuel devenir, un monde où les repères changent trop vite, où notre solitude grandit. Au coeur de ce combat inéluctable, c’est toujours la contemplation qui nous sauve, celle de la nature, du ciel, de la mer, de la plaine, de ce qui dure, justement. Non pas pour retenir ce qui ne peut pas l’être mais pour s’attacher à ce qui nous touche vraiment, ce qui nous convainc d’une appartenance à un cycle plus grand. Notre tentation de l’action permanente, celle de la réussite dont sont si avides nos sociétés contemporaines et capitalistes, n’est qu’une illusion. Tout est déjà là, autour de nous, à n’importe quel moment de notre existence. Et c’est cette prise de conscience qui anime mes personnages, qui conduit leurs histoires. Même si cela vient interrompre ce qu’ils imaginaient de leur vie. #conversation #celesteolalquiaga #nostalgie #mélancolie #contemplation #freud #psychologiedespersonnages #leventdesplaines #americandreamer #editionscourtesetlongues #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram # livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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29 mai 2019
Les livres, ce sont aussi des chemins de traverse,… - Antoine Vigne
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Les livres, ce sont aussi des chemins de traverse, des randonnées sur des sentiers perdus. Des ouvrages qu’on avait achetés et qu’on n’avait pas eu le temps de lire. Comme Le temps sacré des cavernes de Gwen Rigal sur lequel je retombe. Sa couverture m’avait attiré avec son auroch gravé comme sur une paroi rupestre. Et l’image du sorcier de Lascaux qui ouvre tous les chapitres. Ils étaient comme des signes, ceux d’une mémoire universelle et ceux de ma mémoire personnelle lorsque je m’étais passionné pour les mystères de la préhistoire. Je me replonge dans ces pages. Elles sont ardues mais elles me font du bien parce qu’elles me permettent de m’évader. Complètement. Elles me font rêver à ces destins qui se consacrent à sonder les minuscules traces d’un passé lointain, ces échos qu’on a souvent mal interprétés mais qui se répondent à travers les continents, à travers les ères. Gwen Rigal parle de l’émergence de la pensée symbolique, l’émergence du langage, la lente apparition de l’humanité dont nous ne connaissons que des bribes et dont il faut déduire tout le reste. Et, dans ce portrait, dans ces hypothèses, dans ces découvertes et ces revirements de la science, elle dresse aussi une histoire des premiers moments où l’homme, les hommes, les différents groupes humains, ont découvert leur capacité à penser le monde au delà de sa réalité physique et brute. La littérature est l’enfant lointain de ces premiers moments. #préhistoire #letempssacrédescavernes #rêver #selaisserporterparlhistoire #gwennrigal #biophilia #josecorti #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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24 mai 2019
Je viens de relire Queer de William Burroughs. Un … - Antoine Vigne
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Je viens de relire Queer de William Burroughs. Un livre un peu oublié, sombre et humain. L’histoire d’un homme, Lee, dans le Mexico des années 1940, et ses errances de bar en bar, de rencontres en rencontres, de désirs pour des hommes qui ne veulent pas toujours de lui. J’aime ces personnages qui sont capables de ne rien faire pendant un livre entier, cette écriture de l’attente perpétuelle, ces mots qui ne font qu’emplir le vide et lutter contre l’ennui. Dans Queer, j’aime aussi cette réalité proche de celle que j’ai connue dans d’autres contextes, à New York ou à Fire Island, dans les bars et dans les clubs, dans les lieux de rencontres, cette réalité parfois trouble et incomprehensible à qui ne l’a pas connue. Elle est toujours une manière de lutter contre la solitude, un moyen de se sentir exister, de savoir que l’on n’est pas seul à être ce que l’on est. L’écriture de Burroughs a la simplicité de la phrase parlée en anglais, elle me rappelle celle d’Hemingway, son dépouillement. À la même époque, Duras écrivait de manière dépouillée, elle inventait son génie, mais son dépouillement était plus travaillé, traversé de signes, de silences. Le dépouillement de Burroughs n’est pas celui du silence, il est celui du vide. #queer #williamburroughs #mexico #mexique #dépouillement #hemingway #duras #solitude #silence #gay#littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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21 mai 2019
Il suffit parfois d’une phrase, au milieu d’un… - Antoine Vigne
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Il suffit parfois d’une phrase, au milieu d’un livre. Je viens de terminer Petit Pays de Gaël Fayet, et je reste abasourdi par la beauté déchirante de son texte. Il raconte l’adolescence d’un garçon au Burundi, au moment où s’amoncellent les nuages annonciateurs des massacres ethniques au Rwanda qui ont ébranlé la région et se sont propagés à toutes les communautés. Et il a cette phrase dans le cours du récit: “J’ai beau chercher, je ne me souviens pas du moment où l’on s’est mis à penser différemment”, puis, un peu plus loin, “Je me demande encore quand, les copains et moi, nous avons commencé à avoir peur”. Et tout est là. Dans ces quelques mots simples d’adolescents, dans la vision des individus qui se mettent à douter de leur ville, de leurs voisins, de leurs amis, de leurs parents, de la terre elle-même. Le sol s’effrite sous leurs pieds et engloutit tout. C’est une histoire du Burundi mais c’est aussi une histoire contemporaine de la haine. Une mise en garde à propos des dangers qui guettent notre monde fracturé. #gaelfaye #gaëlfayé #petitpays #grasset #roman #récit #burundi #afrique #africa #bujumbura #rwanda #littérature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram # livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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6 mai 2019
Je viens de terminer Je suis en vie et tu ne m’e… - Antoine Vigne

Je viens de terminer Je suis en vie et tu ne m’entends pas de Daniel Arsand et j’ai été bouleversé. C’est un roman qui vous prend aux tripes, qui vous accroche à l’histoire de Klaus Hirschkuh depuis sa sortie de Buchenwald et vous entraîne dans son sillage. On le suit malgré la souffrance, la déchéance, l’impossibilité de retrouver le monde qui était le sien. Klaus a été envoyé en camp avec le numéro 175 sur sa veste, le numéro attribué aux homosexuels que tout le monde se plaît à détester et qui seront les seuls à ne pas recevoir de réparations après le conflit. Comme si leur martyre n’avait pas eu d’importance. Mais Klaus survit, il revient, à Leipzig tout d’abord puis à Paris où il s’exile. On traverse les époques, les années 1940, 1950, 1960, 1970, 1980 même, et les émotions s’émoussent, permettent de se trouver un chemin. Elles n’effacent jamais complètement la réalité, la haine, le racisme sexuel auquel Daniel Arsand revient souvent parce qu’il est le cœur du roman, le cœur de ce qui nous a construits, nous, en tant qu’homosexuels et en tant que communauté dans des sociétés qui nous ont trop souvent haï. Les mots de Daniel Arsand sont rugueux, âpres. Ils hurlent comme une peau écorchée. Ils nous rappellent que les temps ne sont pas si loin où l’on envoyait les homos dans les camps, que les mêmes lâchetés sont à l’œuvre dans nos sociétés, dans les compromissions politiques, les rires mauvais, les discours des églises où il est si facile de rejeter les gays. Mais ce livre tend aussi vers la lumière parce que Klaus est humain. Il lutte. Il avance. À tâtons mais vers un avenir qui, bien qu’incertain et dangereux, est tout de même une promesse. #danielarsand #jesuisenvieettunementendspas #livres #books #actessud #littérature #literature #gay #homo #buchenwald #paragraph175 #weimar #allemagne #2e#étoilerose #deathcamps #nazis #pinkstar #communauté #survivre #thefightisnotover #hope

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14 mars 2019
Au book club du Service Culturel de l’Ambassade … - Antoine Vigne

Au book club du Service Culturel de l’Ambassade ce soir, une conversation sur Proust, sur le Côté de Guermantes. Une femme parle de l’intérêt que nous continuons de porter à Proust parce que son œuvre n’est pas une chronique mondaine mais un roman de la déception, une histoire portée par les rêves et les fascinations d’un enfant qui se rend compte, à l’âge adulte, que tout était mirage, que la magie des lieux, la brillance de la société aristocratique, ne viennent jamais coller complètement à ce que leurs noms évoquaient pour nous. Et cela me fit me demander si toute littérature n’est pas une manière d’exprimer la déception, la souffrance de l’esprit lorsque le monde se révèle moins beau, plus cruel, plus sournois: ou dangereux qu’on nous l’avait promis. Je pense à Genet et son extase face à la religion rendue impossible par l’homosexualité. Ou Duras et l’impossibilité de rencontrer l’autre. Ou Houellebecq ou Jouandeau. Ou le Petit Prince même. Toute littérature naît de la souffrance. Écrivons nous tous à propos de nos déceptions, de nos attentes déçues, de nos désirs trop grands? En miroir, cela serait aussi une manière de parler de ce que nous espérions trouver, de ce monde qui n’existe qu’en nous, ce monde qu’on ne peut pas contenir. #proust #genet #duras #saintexupery #petitprince #littérature #literature #books #livres #déception #culturalservicesofthefrenchembassy #littér

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26 février 2019
Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Saga… - Antoine Vigne
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Je lis Dans un mois, dans un an de Françoise Sagan, dans un vieil exemplaire trouvé à Paris près de la Tour Saint-Jacques et qui ressemble à une édition originale. Il a même son bandeau jaune avec le visage de Sagan encore tout jeune. Les phrases sont toutes simples, les personnages se rencontrent, se parlent, se perdent comme dans tous ces romans des années 1950. Calmement, souvent tristement, mais avec une forme d’humanité mélancolique qui laisse traîner un doute sur la raison ou la nécessité de toute chose. La vie s’écoule plus qu’elle ne se déroule. On se laisse entraîner dans ces histoires d’amour qui n’en sont pas vraiment, dans ces jeux de séduction qui trahissent un ennui, une incapacité à vivre sans le regard des autres, dans cet éternel besoin de validation qui nous définit si bien. Et cela me plaît assez. #sagan #françoisesagan #julliard #editionsjulliard #dansunmoisdansunan #roman #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture #lecturedevacances #vacancesàsaintlaurent

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4 août 2019
Des fantômes habitent Amulet. Les fantômes de po… - Antoine Vigne
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Des fantômes habitent Amulet. Les fantômes de poètes, d’écrivains, d’artistes ayant vécu à Mexico et qu’Arthur Bolano a croisés ou imaginés dans les rues et les bars. L’histoire n’est pas linéaire, nos histoires ne sont pas linéaires, semble dire Auxilio Lacouture, la poétesse héroïne du roman, et les rencontres qu’elle fait l’entraînent vers l’avant et vers l’arrière, en 1974, 1962, 1976, mais la chronologie n’a pas d’importance. Elle rêve, elle délire sur le sol des toilettes de l’université où elle est enfermée pendant les dix jours de 1968 où l’armée bloque le campus. Et elle résiste, toute entière perdue dans sa méditation sur la poésie, l’écriture, la vie de ces jeunes auteurs, l’amitié et la possibilité même de l’amitié. C’est une longue méditation ou plutôt un délire lent et pleins de rêves, d’images, de mots. Auxilio Lacouture est une prophétesse grecque, une prêtresse des temps anciens traversant un songe. Elle voit la ville, les désirs de tous ceux qui veulent appartenir aux cercles littéraires, elle transperce leurs aspirations, leurs manies orgueilleuses, leur petitesse, leur solitude. Lire Amulet est comme suivre un rêve dont les parois ne cessent de se distendre. On croit trouver un mur sur lequel se reflète une histoire mais l’on s’aperçoit qu’il glisse, qu’il se désagrège dans la lumière d’un autre rêve et quil va vous emmener plus loin. Pour contempler une vie, celle de Bolano lui-même, et les visions que lui ont laissé ses heures et ses années d’errance. C’est comme un testament, un dernier rêve qui contient tous les rêves. Avec en toile de fond un Mexique déchiré par l’autoritarisme de l’armée et toutes les dérives des régimes de l’Amerique du Sud au XXe siècle. C’est un poème en forme de chant d’amour à la vie, à Mexico, à la poésie, à la résistance politique. #amulet #amuleto #robertobolano #mexico #mexique #poésie #poète #poetry #alcirasoustscaffo #pedrogarfias #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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12 juin 2019
Une conversation ce week-end avec Celeste Olalquia… - Antoine Vigne

Une conversation ce week-end avec Celeste Olalquiaga à propos de la nostalgie et de la mélancolie: je lui parlais de mes livres et de mes personnages, de la quête permanente qui les habite et qui les fait questionner le monde, et elle me parla de Freud, du glissement de la nostalgie à la mélancolie, du moment où ce n’est plus la perte de quelque chose mais le sentiment de manque lui-même qui envahit l’esprit. J’imagine souvent la nostalgie à la base de nos angoisses, de nos contradictions, une nostalgie de l’enfance et du monde dans lequel nous sommes nés et qui lutte contre un monde en perpétuel devenir, un monde où les repères changent trop vite, où notre solitude grandit. Au coeur de ce combat inéluctable, c’est toujours la contemplation qui nous sauve, celle de la nature, du ciel, de la mer, de la plaine, de ce qui dure, justement. Non pas pour retenir ce qui ne peut pas l’être mais pour s’attacher à ce qui nous touche vraiment, ce qui nous convainc d’une appartenance à un cycle plus grand. Notre tentation de l’action permanente, celle de la réussite dont sont si avides nos sociétés contemporaines et capitalistes, n’est qu’une illusion. Tout est déjà là, autour de nous, à n’importe quel moment de notre existence. Et c’est cette prise de conscience qui anime mes personnages, qui conduit leurs histoires. Même si cela vient interrompre ce qu’ils imaginaient de leur vie. #conversation #celesteolalquiaga #nostalgie #mélancolie #contemplation #freud #psychologiedespersonnages #leventdesplaines #americandreamer #editionscourtesetlongues #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram # livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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29 mai 2019
Les livres, ce sont aussi des chemins de traverse,… - Antoine Vigne
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Les livres, ce sont aussi des chemins de traverse, des randonnées sur des sentiers perdus. Des ouvrages qu’on avait achetés et qu’on n’avait pas eu le temps de lire. Comme Le temps sacré des cavernes de Gwen Rigal sur lequel je retombe. Sa couverture m’avait attiré avec son auroch gravé comme sur une paroi rupestre. Et l’image du sorcier de Lascaux qui ouvre tous les chapitres. Ils étaient comme des signes, ceux d’une mémoire universelle et ceux de ma mémoire personnelle lorsque je m’étais passionné pour les mystères de la préhistoire. Je me replonge dans ces pages. Elles sont ardues mais elles me font du bien parce qu’elles me permettent de m’évader. Complètement. Elles me font rêver à ces destins qui se consacrent à sonder les minuscules traces d’un passé lointain, ces échos qu’on a souvent mal interprétés mais qui se répondent à travers les continents, à travers les ères. Gwen Rigal parle de l’émergence de la pensée symbolique, l’émergence du langage, la lente apparition de l’humanité dont nous ne connaissons que des bribes et dont il faut déduire tout le reste. Et, dans ce portrait, dans ces hypothèses, dans ces découvertes et ces revirements de la science, elle dresse aussi une histoire des premiers moments où l’homme, les hommes, les différents groupes humains, ont découvert leur capacité à penser le monde au delà de sa réalité physique et brute. La littérature est l’enfant lointain de ces premiers moments. #préhistoire #letempssacrédescavernes #rêver #selaisserporterparlhistoire #gwennrigal #biophilia #josecorti #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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24 mai 2019
Je viens de relire Queer de William Burroughs. Un … - Antoine Vigne
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Je viens de relire Queer de William Burroughs. Un livre un peu oublié, sombre et humain. L’histoire d’un homme, Lee, dans le Mexico des années 1940, et ses errances de bar en bar, de rencontres en rencontres, de désirs pour des hommes qui ne veulent pas toujours de lui. J’aime ces personnages qui sont capables de ne rien faire pendant un livre entier, cette écriture de l’attente perpétuelle, ces mots qui ne font qu’emplir le vide et lutter contre l’ennui. Dans Queer, j’aime aussi cette réalité proche de celle que j’ai connue dans d’autres contextes, à New York ou à Fire Island, dans les bars et dans les clubs, dans les lieux de rencontres, cette réalité parfois trouble et incomprehensible à qui ne l’a pas connue. Elle est toujours une manière de lutter contre la solitude, un moyen de se sentir exister, de savoir que l’on n’est pas seul à être ce que l’on est. L’écriture de Burroughs a la simplicité de la phrase parlée en anglais, elle me rappelle celle d’Hemingway, son dépouillement. À la même époque, Duras écrivait de manière dépouillée, elle inventait son génie, mais son dépouillement était plus travaillé, traversé de signes, de silences. Le dépouillement de Burroughs n’est pas celui du silence, il est celui du vide. #queer #williamburroughs #mexico #mexique #dépouillement #hemingway #duras #solitude #silence #gay#littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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21 mai 2019
Il suffit parfois d’une phrase, au milieu d’un… - Antoine Vigne
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Il suffit parfois d’une phrase, au milieu d’un livre. Je viens de terminer Petit Pays de Gaël Fayet, et je reste abasourdi par la beauté déchirante de son texte. Il raconte l’adolescence d’un garçon au Burundi, au moment où s’amoncellent les nuages annonciateurs des massacres ethniques au Rwanda qui ont ébranlé la région et se sont propagés à toutes les communautés. Et il a cette phrase dans le cours du récit: “J’ai beau chercher, je ne me souviens pas du moment où l’on s’est mis à penser différemment”, puis, un peu plus loin, “Je me demande encore quand, les copains et moi, nous avons commencé à avoir peur”. Et tout est là. Dans ces quelques mots simples d’adolescents, dans la vision des individus qui se mettent à douter de leur ville, de leurs voisins, de leurs amis, de leurs parents, de la terre elle-même. Le sol s’effrite sous leurs pieds et engloutit tout. C’est une histoire du Burundi mais c’est aussi une histoire contemporaine de la haine. Une mise en garde à propos des dangers qui guettent notre monde fracturé. #gaelfaye #gaëlfayé #petitpays #grasset #roman #récit #burundi #afrique #africa #bujumbura #rwanda #littérature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram # livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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6 mai 2019
Je viens de terminer Je suis en vie et tu ne m’e… - Antoine Vigne

Je viens de terminer Je suis en vie et tu ne m’entends pas de Daniel Arsand et j’ai été bouleversé. C’est un roman qui vous prend aux tripes, qui vous accroche à l’histoire de Klaus Hirschkuh depuis sa sortie de Buchenwald et vous entraîne dans son sillage. On le suit malgré la souffrance, la déchéance, l’impossibilité de retrouver le monde qui était le sien. Klaus a été envoyé en camp avec le numéro 175 sur sa veste, le numéro attribué aux homosexuels que tout le monde se plaît à détester et qui seront les seuls à ne pas recevoir de réparations après le conflit. Comme si leur martyre n’avait pas eu d’importance. Mais Klaus survit, il revient, à Leipzig tout d’abord puis à Paris où il s’exile. On traverse les époques, les années 1940, 1950, 1960, 1970, 1980 même, et les émotions s’émoussent, permettent de se trouver un chemin. Elles n’effacent jamais complètement la réalité, la haine, le racisme sexuel auquel Daniel Arsand revient souvent parce qu’il est le cœur du roman, le cœur de ce qui nous a construits, nous, en tant qu’homosexuels et en tant que communauté dans des sociétés qui nous ont trop souvent haï. Les mots de Daniel Arsand sont rugueux, âpres. Ils hurlent comme une peau écorchée. Ils nous rappellent que les temps ne sont pas si loin où l’on envoyait les homos dans les camps, que les mêmes lâchetés sont à l’œuvre dans nos sociétés, dans les compromissions politiques, les rires mauvais, les discours des églises où il est si facile de rejeter les gays. Mais ce livre tend aussi vers la lumière parce que Klaus est humain. Il lutte. Il avance. À tâtons mais vers un avenir qui, bien qu’incertain et dangereux, est tout de même une promesse. #danielarsand #jesuisenvieettunementendspas #livres #books #actessud #littérature #literature #gay #homo #buchenwald #paragraph175 #weimar #allemagne #2e#étoilerose #deathcamps #nazis #pinkstar #communauté #survivre #thefightisnotover #hope

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14 mars 2019
Au book club du Service Culturel de l’Ambassade … - Antoine Vigne

Au book club du Service Culturel de l’Ambassade ce soir, une conversation sur Proust, sur le Côté de Guermantes. Une femme parle de l’intérêt que nous continuons de porter à Proust parce que son œuvre n’est pas une chronique mondaine mais un roman de la déception, une histoire portée par les rêves et les fascinations d’un enfant qui se rend compte, à l’âge adulte, que tout était mirage, que la magie des lieux, la brillance de la société aristocratique, ne viennent jamais coller complètement à ce que leurs noms évoquaient pour nous. Et cela me fit me demander si toute littérature n’est pas une manière d’exprimer la déception, la souffrance de l’esprit lorsque le monde se révèle moins beau, plus cruel, plus sournois: ou dangereux qu’on nous l’avait promis. Je pense à Genet et son extase face à la religion rendue impossible par l’homosexualité. Ou Duras et l’impossibilité de rencontrer l’autre. Ou Houellebecq ou Jouandeau. Ou le Petit Prince même. Toute littérature naît de la souffrance. Écrivons nous tous à propos de nos déceptions, de nos attentes déçues, de nos désirs trop grands? En miroir, cela serait aussi une manière de parler de ce que nous espérions trouver, de ce monde qui n’existe qu’en nous, ce monde qu’on ne peut pas contenir. #proust #genet #duras #saintexupery #petitprince #littérature #literature #books #livres #déception #culturalservicesofthefrenchembassy #littér

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26 février 2019