Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne
Comme un fantôme qui vous hante.
Mais bienveillant. Et accueillant. Et magnifique dans son austère indifférence. Il n’y avait pas à lutter contre lui, juste apprendre à le connaître, et réaliser que c’était lui qui changeait, doucement, tranquillement, à un rythme qu’il était parfois impossible de percevoir mais dont le glissement rendait souvent flagrante la permanence de l’être.
Le Vent des plaines, 2018 (extrait)
peut-être as-tu raison de t’en aller
sans rien me dire
Luisance, (extrait)
Le bus partit et Juan le regarda s’éloigner vers l’autoroute dans un brouillard de poussière sèche. Il ouvrit le paquet, y trouvant une petite toile brodée où il reconnut immédiatement le mur frontière, les courbes de niveaux, les routes qui remontaient depuis Nogales et un écrou fracturé qui surplombait le tout et qui pouvait représenter à la fois la libération et la séparation. Ou peut-être les rêves brisés qui constituaient un nouveau départ à partir du moment où on le choisissait. Et, au-dessous de l’ensemble, Carmen avait placé quelques mots tout simples mais où il reconnut une phrase qu’il avait prononcée devant elle : « Les chauves-souris s’envolent vers les étoiles. » Et il se mit à pleurer.
American Dreamer, Éditions courtes et longues, 2019 (extrait)
la plage devant moi, la fin du territoire, la fin du continent, la terre qui devient sable, se fragmente, 
s’effrite, se désagrège puis disparaît sous l’eau, les vagues, l’écume, le mouvement perpétuel
j’ai toujours imaginé le début du monde ainsi :
des vagues qui s’abandonnent, la plage à perte de vue, le lien, le lieu de rencontre entre le liquide 
et le solide, l’échange et le reflux, l’union et la séparation, le soleil, l’astre, le silence, la lumière,
la non-conscience
l’être qui nait ne sait rien, il est attente, contemplation
désagrège, (extrait)
– J’ai dû changer, Abuelo.
– On ne change jamais tant que ça.
– Ça fait vingt ans. J’étais un enfant.
– Vingt ans, déjà ?
– Je suis désolé, Abuelo. »
Le grand-père posa sa main sur celle de son petit-fils.
« Je sais que tu vis loin. »
Il s’arrêta encore.
« Mais tu as eu raison de revenir. »
L’un et l’autre se turent pendant quelques instants.
« Tu veux un verre de mezcal ?
– À cette heure-ci ?
– On a bien le droit, une fois tous les vingt ans… »
American Dreamer, Éditions courtes et longues, 2019 (extrait)
« Cette histoire n’est rien. Un moment volé au temps. Quelques heures entre l’Atlantique et Détroit, suspendues dans la chaleur de l’été au-dessus de l’asphalte désagrégé des rues. Le rêve d’une ville en décadence, la vitrine de nos échecs et de nos faillites, le fossé dans lequel on ne cesse de jeter les corps dépecés des exclus et des abandonnés. Le monde tel qu’il est. Un chaos perpétuellement renouvelé que nous cherchons sans cesse à rationaliser pour lui donner un sens et satisfaire notre fantasme d’équilibre. Et au creux duquel nous inventons nos vies. »
Tout s’écoule, Éditions Bartillat, 2023 (extrait)
une photo sur Instagram,
ton fil qui s’évapore dans les montagnes fumeuses de Caroline du Nord
pourquoi l’as-tu postée au monde plutôt que de me la transmettre, à moi ?
quel égoïsme dans l’amour, quel égocentrisme (le mien)…
j’annule la possibilité de ton existence aux autres


te laisser reprendre ton souffle,
ne pas t’effrayer,
peut-être es-tu déjà mort à notre amour – quel droit ai-je de prononcer ce mot dans le doute –, à ce désir que tu inventes pour moi, je me laisse porter par le mirage
Luisance, (extrait)
Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne
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Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño que je viens de terminer? La semaine dernière à Paris, j’étais dans le métro en train de lire lorsque mon voisin se pencha pour me demander si je réussissais à avancer et nous avons parlé un moment, le temps de quelques stations, à propos de ce livre un peu mythique dont on aime dire qu’il est le meilleur livre écrit à propos de Mexico. C’est une œuvre labyrinthique, déstabilisante, saccadée, impossible. On y suit la vie de poètes et d’écrivains dans une ville à l’image de leurs pulsions et de leurs frustrations, avant que la trame ne s’effrite en une série de vignettes centrées sur l’un ou l’autre dans un monde qui s’étend jusqu’à l’Europe, le bassin méditerranéen, l’Afrique. Certains moments sont troubles, d’autres jouissifs. La lecture y redevient un exercice, un automatisme comme semble l’être parfois l’écriture de Bolaño. Et puis on réalise que, sous la trame générale, continue de se manifester la quête d’une poétesse disparue, Cesárea Tinajero, comme le désir d’un graal insaisissable. J’aurais aimé pouvoir lire tout cela en espagnol pour percevoir la nervosité de la langue, sa rapidité dévorante et absurde. C’est un livre comme nul autre. #lesdetectivessauvages #savagedetectives #losdetectivessalvajes #robertobolaño #littérature #literature #literaturalatinoamericana #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture #mexique #mexico

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12 décembre 2019
Je lis Sylvain Tesson dans l’avion qui me ramèn… - Antoine Vigne
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Je lis Sylvain Tesson dans l’avion qui me ramène vers Newark. Une lecture assez appropriée finalement, même s’il aurait sans doute en horreur cette idée d’une traversée en avion, et de ma participation à ces allers-retours transatlantiques qui polluent notre atmosphère et se calquent sur un mouvement de masse répété à l’infini. Mais je le rejoins en imaginant que cette trajectoire m’emmène sur des chemins qui ne sont qu’à moi, entre mes bois de Beauce et les bords de l’Hudson, tous les deux des mondes en lisière où j’ai bâti mes tanières. Son écriture est séduisante, elle se situe dans la trace de livres que j’ai aimé lire, ces récits de voyageurs trouvés au hasard d’une étagère de librairie ou d’un article de journal – le Deux Années sur le gaillard d’avant ou le Unknown Waters d’Alfred McLaren. Je le découvre humain et misanthrope, émerveillé et amer, cherchant dans le vagabondage une réponse à l’angoisse de n’être pas tout maintenant, de devoir continuer à penser l’homme sans pouvoir être sûr s’il sera bon ou raisonnable. Il parle aussi de ce grand démon des sociétés humaines, l’idolâtrie du mâle, la prééminence du masculin dans les cités, les religions, les cultures, les faits divers et les idéologies, des déserts de l’Asie aux couvents de la Loire – et en cela je le rejoins complètement. Mais je soupçonne toujours un peu Tesson d’être plus conservateur qu’il ne le dit, de rejeter le monde autant qu’il ne l’aime, de se laisser porter par l’éloignement de la société plus que par la proximité de l’infini et cela me trouble un peu. Parce que je crois qu’il faut aimer le monde, y compris dans sa version contemporaine, si l’on veut le sauver, et qu’on peut aimer l’homme pour toutes ses petitesses, toutes ses contradictions et ses misérables compromissions parce que c’est aussi avec lui qu’on peut parler d’infini et de beauté. #sylvaintesson #petittraitesurlimmensitedumonde #editionspocket #littératuredevoyage #philosophiedelerrance #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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17 octobre 2019
Beau livre que le Par les routes de Sylvain Prudho… - Antoine Vigne

Beau livre que le Par les routes de Sylvain Prudhomme. On y suit Sasha, Marie et Agustin, et puis ce personnage de l’auto-stoppeur qui s’échappe sans cesse, qui repart toujours sur les routes, laissant derrière lui sa femme, son fils et cet ami qui, peu à peu, le remplace dans leurs vies. On se laisse porter par l’errance des voyages racontés, les noms de villes accumulés, ces relations vécues à travers l’absence, la distance, dans une béance lentement acceptée. Oui, il y a un balancement entre deux modèles de vie, entre celui qui reste et celui qui part, mais, plus fondamentalement, Sylvain Prudhomme parle de notre besoin de toujours penser ce qui pourrait être, de la mélancolie qui s’y rattache, de la poésie aussi de ces histoires que nous imaginons et qui ne seront jamais mais que nous savons penser, imaginer. En cela, il parle simplement de nous, de littérature, de notre nature qui ne peut jamais être satisfaite, il parle de ce vide au milieu de nos vies, ce désir toujours présent et qui nous pousse à avancer, quelquefois nous retient, nous plonge dans la dépression mais nous constitue plus que toute chose en tant qu’hommes. C’est un livre très humain. #parlesroutes #sylvainprudhomme #larbaletegallimard #gallimard #roman #melancolie #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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5 octobre 2019
Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño… - Antoine Vigne
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Que dire des Détectives sauvages de Roberto Bolaño que je viens de terminer? La semaine dernière à Paris, j’étais dans le métro en train de lire lorsque mon voisin se pencha pour me demander si je réussissais à avancer et nous avons parlé un moment, le temps de quelques stations, à propos de ce livre un peu mythique dont on aime dire qu’il est le meilleur livre écrit à propos de Mexico. C’est une œuvre labyrinthique, déstabilisante, saccadée, impossible. On y suit la vie de poètes et d’écrivains dans une ville à l’image de leurs pulsions et de leurs frustrations, avant que la trame ne s’effrite en une série de vignettes centrées sur l’un ou l’autre dans un monde qui s’étend jusqu’à l’Europe, le bassin méditerranéen, l’Afrique. Certains moments sont troubles, d’autres jouissifs. La lecture y redevient un exercice, un automatisme comme semble l’être parfois l’écriture de Bolaño. Et puis on réalise que, sous la trame générale, continue de se manifester la quête d’une poétesse disparue, Cesárea Tinajero, comme le désir d’un graal insaisissable. J’aurais aimé pouvoir lire tout cela en espagnol pour percevoir la nervosité de la langue, sa rapidité dévorante et absurde. C’est un livre comme nul autre. #lesdetectivessauvages #savagedetectives #losdetectivessalvajes #robertobolaño #littérature #literature #literaturalatinoamericana #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture #mexique #mexico

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12 décembre 2019
Je lis Sylvain Tesson dans l’avion qui me ramèn… - Antoine Vigne
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Je lis Sylvain Tesson dans l’avion qui me ramène vers Newark. Une lecture assez appropriée finalement, même s’il aurait sans doute en horreur cette idée d’une traversée en avion, et de ma participation à ces allers-retours transatlantiques qui polluent notre atmosphère et se calquent sur un mouvement de masse répété à l’infini. Mais je le rejoins en imaginant que cette trajectoire m’emmène sur des chemins qui ne sont qu’à moi, entre mes bois de Beauce et les bords de l’Hudson, tous les deux des mondes en lisière où j’ai bâti mes tanières. Son écriture est séduisante, elle se situe dans la trace de livres que j’ai aimé lire, ces récits de voyageurs trouvés au hasard d’une étagère de librairie ou d’un article de journal – le Deux Années sur le gaillard d’avant ou le Unknown Waters d’Alfred McLaren. Je le découvre humain et misanthrope, émerveillé et amer, cherchant dans le vagabondage une réponse à l’angoisse de n’être pas tout maintenant, de devoir continuer à penser l’homme sans pouvoir être sûr s’il sera bon ou raisonnable. Il parle aussi de ce grand démon des sociétés humaines, l’idolâtrie du mâle, la prééminence du masculin dans les cités, les religions, les cultures, les faits divers et les idéologies, des déserts de l’Asie aux couvents de la Loire – et en cela je le rejoins complètement. Mais je soupçonne toujours un peu Tesson d’être plus conservateur qu’il ne le dit, de rejeter le monde autant qu’il ne l’aime, de se laisser porter par l’éloignement de la société plus que par la proximité de l’infini et cela me trouble un peu. Parce que je crois qu’il faut aimer le monde, y compris dans sa version contemporaine, si l’on veut le sauver, et qu’on peut aimer l’homme pour toutes ses petitesses, toutes ses contradictions et ses misérables compromissions parce que c’est aussi avec lui qu’on peut parler d’infini et de beauté. #sylvaintesson #petittraitesurlimmensitedumonde #editionspocket #littératuredevoyage #philosophiedelerrance #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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17 octobre 2019
Beau livre que le Par les routes de Sylvain Prudho… - Antoine Vigne

Beau livre que le Par les routes de Sylvain Prudhomme. On y suit Sasha, Marie et Agustin, et puis ce personnage de l’auto-stoppeur qui s’échappe sans cesse, qui repart toujours sur les routes, laissant derrière lui sa femme, son fils et cet ami qui, peu à peu, le remplace dans leurs vies. On se laisse porter par l’errance des voyages racontés, les noms de villes accumulés, ces relations vécues à travers l’absence, la distance, dans une béance lentement acceptée. Oui, il y a un balancement entre deux modèles de vie, entre celui qui reste et celui qui part, mais, plus fondamentalement, Sylvain Prudhomme parle de notre besoin de toujours penser ce qui pourrait être, de la mélancolie qui s’y rattache, de la poésie aussi de ces histoires que nous imaginons et qui ne seront jamais mais que nous savons penser, imaginer. En cela, il parle simplement de nous, de littérature, de notre nature qui ne peut jamais être satisfaite, il parle de ce vide au milieu de nos vies, ce désir toujours présent et qui nous pousse à avancer, quelquefois nous retient, nous plonge dans la dépression mais nous constitue plus que toute chose en tant qu’hommes. C’est un livre très humain. #parlesroutes #sylvainprudhomme #larbaletegallimard #gallimard #roman #melancolie #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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5 octobre 2019