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Comme un fantôme qui vous hante.
Mais bienveillant. Et accueillant. Et magnifique dans son austère indifférence. Il n’y avait pas à lutter contre lui, juste apprendre à le connaître, et réaliser que c’était lui qui changeait, doucement, tranquillement, à un rythme qu’il était parfois impossible de percevoir mais dont le glissement rendait souvent flagrante la permanence de l’être.
Le Vent des plaines, 2018 (extrait)
peut-être as-tu raison de t’en aller
sans rien me dire
Luisance, (extrait)
Le bus partit et Juan le regarda s’éloigner vers l’autoroute dans un brouillard de poussière sèche. Il ouvrit le paquet, y trouvant une petite toile brodée où il reconnut immédiatement le mur frontière, les courbes de niveaux, les routes qui remontaient depuis Nogales et un écrou fracturé qui surplombait le tout et qui pouvait représenter à la fois la libération et la séparation. Ou peut-être les rêves brisés qui constituaient un nouveau départ à partir du moment où on le choisissait. Et, au-dessous de l’ensemble, Carmen avait placé quelques mots tout simples mais où il reconnut une phrase qu’il avait prononcée devant elle : « Les chauves-souris s’envolent vers les étoiles. » Et il se mit à pleurer.
American Dreamer, Éditions courtes et longues, 2019 (extrait)
la plage devant moi, la fin du territoire, la fin du continent, la terre qui devient sable, se fragmente, 
s’effrite, se désagrège puis disparaît sous l’eau, les vagues, l’écume, le mouvement perpétuel
j’ai toujours imaginé le début du monde ainsi :
des vagues qui s’abandonnent, la plage à perte de vue, le lien, le lieu de rencontre entre le liquide 
et le solide, l’échange et le reflux, l’union et la séparation, le soleil, l’astre, le silence, la lumière,
la non-conscience
l’être qui nait ne sait rien, il est attente, contemplation
désagrège, (extrait)
– J’ai dû changer, Abuelo.
– On ne change jamais tant que ça.
– Ça fait vingt ans. J’étais un enfant.
– Vingt ans, déjà ?
– Je suis désolé, Abuelo. »
Le grand-père posa sa main sur celle de son petit-fils.
« Je sais que tu vis loin. »
Il s’arrêta encore.
« Mais tu as eu raison de revenir. »
L’un et l’autre se turent pendant quelques instants.
« Tu veux un verre de mezcal ?
– À cette heure-ci ?
– On a bien le droit, une fois tous les vingt ans… »
American Dreamer, Éditions courtes et longues, 2019 (extrait)
« Cette histoire n’est rien. Un moment volé au temps. Quelques heures entre l’Atlantique et Détroit, suspendues dans la chaleur de l’été au-dessus de l’asphalte désagrégé des rues. Le rêve d’une ville en décadence, la vitrine de nos échecs et de nos faillites, le fossé dans lequel on ne cesse de jeter les corps dépecés des exclus et des abandonnés. Le monde tel qu’il est. Un chaos perpétuellement renouvelé que nous cherchons sans cesse à rationaliser pour lui donner un sens et satisfaire notre fantasme d’équilibre. Et au creux duquel nous inventons nos vies. »
Tout s’écoule, Éditions Bartillat, 2023 (extrait)
une photo sur Instagram,
ton fil qui s’évapore dans les montagnes fumeuses de Caroline du Nord
pourquoi l’as-tu postée au monde plutôt que de me la transmettre, à moi ?
quel égoïsme dans l’amour, quel égocentrisme (le mien)…
j’annule la possibilité de ton existence aux autres


te laisser reprendre ton souffle,
ne pas t’effrayer,
peut-être es-tu déjà mort à notre amour – quel droit ai-je de prononcer ce mot dans le doute –, à ce désir que tu inventes pour moi, je me laisse porter par le mirage
Luisance, (extrait)
Actualités
Encore quelques mots sur Paris, sur les rencontres… - Antoine Vigne

Encore quelques mots sur Paris, sur les rencontres, un déjeuner avec Marie, intime, heureux, la discussion qui court de l’écriture aux élections, et puis se suspend quand j’évoque l’idée que chaque mot de l’écriture doit dire le monde, ce à quoi Marie résiste, parce qu’elle pense que c’est trop (trop précieux, trop exigeant) mais je me demande tout de même, non pas pour la préciosité bien sûr mais pour la nécessité que chaque mot exprime le combat qui se joue entre la langue et le charnel, entre le figé et ce qui vit, comme le combat de L’Ecrire dont parle Chamoiseau que je suis en train de lire. Et puis le verre au Meurice avec Patrick où nous parlons d’architecture, de drague dans les jardins, aux Batignolles, ailleurs, de politique encore… Le matin de mon départ, la lumière dans la station du RER à Cité U est éclatante, elle me rappelle celle d’Athènes un jour d’été en 1998 où nous (Jean et moi) avions dormi sur un banc, la lumière qui salue le monde et le remplit de promesses. Alors je les prends, ces promesses, et je les emporte. Je vais, malgré les nouvelles délirantes des livres qu’on brûle et qu’on bannit aux États-Unis, de la dérive des conservatismes et des billionaires qui s’achètent des réseaux sociaux sans comprendre leur hubris. Le vol m’emmène chez moi, à la maison, mon port d’attache est Jonathan. #parisencore #soleildété #promessesdujour #mariesellier #patrickchamoiseau #littérature #écriture #livres #lécrire #jeanpoderos #patrickrollot #leslivresqu’onbrûle #portdattache

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29 avril 2022
D’autres images du week-end, la route, le café … - Antoine Vigne
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D’autres images du week-end, la route, le café avec Mel à Vergennes puis Albany, la capitale où l’on ne s’arrête jamais, dont on aperçoit toujours l’oeuf en béton, “the egg” comme on l’appelle ici. Un arrêt donc cette fois dans le froid qui mord, et la grande esplanade s’ouvre au-dessus de l’Hudson avec les drapeaux de l’État. L’oeuf est là, je lis les années de construction comme un manifeste, 1966-1978, ce sont mes années, celles qui me fascinent (comme beaucoup mais plus que d’autres, c’est le monde qui a un sens pour moi, celui où tous ceux que j’aime sont vivants et que je peux imaginer sans mal, sans douleur). L’egg, c’est Wallace Harrison tout de même, l’architecte du Lincoln Center, des Nations-Unies. L’esplanade a quelque chose d’étrange, une scène de science-fiction comme tous les downtowns américains pendant le week-end, la ville déserte et l’image en miroir en sous-sol, sous la dalle, des allées à n’en plus finir qui font se rejoindre le parlement, le musée, la salle de concert, le palais du gouvernement, d’immenses couloirs éclairés de néons aux restaurants fermés et des sculptures monumentales dans les coins. Je n’ai pas de photos, juste les images qui me restent en tête mais c’est comme dans le THX de George Lucas, la lumière blanche, la sensation que tout est rectiligne, trop droit, trop rigide. La semaine se poursuit ensuite , Jonathan est à LA, il y a de la neige. Beaucoup de lectures, des vidéos, des recherches (des conférences de Florence Tamagne et de Maurice Sartre que je trouve sur Internet à propos de l’homosexualité dans le monde antique et les noms qui fusent, Pausanias, Alcibiade puis le Corydon de Gide qu’il faut que je lise, et Lucien de Samosate). Puis les journées denses autour de l’écriture du livre sur la maison pour Chloé et Jean (les moments passés à me replonger dans les images de Gordon Matta Clark, sublimes…) et les cours d’espagnol avec Cristian. Je l’ai dit. Tout est bien. #semainedhiver #minirécit #albanynewyork #architecture #modernarchitecture #harrisonabramovitz #wallaceharrison #florencetamagne #mauricesartre #histoiredelhomosexualité #corydongide #andrégide #littérature #écrire #gordonmattaclark

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3 février 2022
Tant de choses ces dernières semaines, tant d’h… - Antoine Vigne
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Tant de choses ces dernières semaines, tant d’humeurs, d’émotions, de questions sur le monde, sur la manière d’écrire dans ce contexte, des heures à lire aussi, Marie Darrieussecq (sublime Pas dormir qui se dévoile comme un panorama de la vie qui s’insinue dans les heures d’ombre et de fatigue), Saint Ex aussi, de vieux textes apocryphes, les poèmes d’Etel Adnan… et puis les marches dans le froid, Danny qui passe la journée ici de retour de Londres et les échanges sur l’accueil du risque, du changement, l’intimité, ces mois de solitude étrange, et puis hier Anthony et Sammy que je retrouve au Jewish Museum pour l’exposition inspirée par le Lièvre aux yeux d’ambre d’Edmund de Waal avec l’histoire de Charles Ephrussi et Charles Swann en toile de fond, les netsuke retrouvés et la mémoire qu’ils représentent, ainsi que les photos d’August Sanders de juifs martyrisées dont je ne peux me détacher. Le soir, longue conversation chez eux sur la fragmentation et la totalité, sur la religion et le fatalisme et la survie, la création comme outil de vie et de survie toute simple, détachée des angoisses de la reconnaissance, un outil simple, presque monacal dont l’écho me semble si évident maintenant. #semainesdhiver #hiver2021 #rencontres #lectures #livres #mariedarrieussecq #editionspol #oasdormir #littérature #édition #livrestagram #bookstagram #saintex #jewishmuseum #edmunddewaal #netsuke #charlesaphrussiswann #écritureetsurvie #écriture #écrire #créer #minirécit

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21 décembre 2021
Continuer à penser à ce que j’ai ressenti en l… - Antoine Vigne
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Continuer à penser à ce que j’ai ressenti en lisant le Giovanni’s room de James Baldwin. La réalité n’est pas la même évidemment, le monde a changé mais il y a une tristesse, une impossibilité d’être, de se parler, de sortir du gouffre de l’homosexualité secrète, des parois où nos rôles genrés nous ont confinés. Il dit aussi cela, Baldwin, il parle de genre, de masculinité et de féminité. Il y a une modernité extraordinaire sur ce sujet tout comme il y a une forme de beauté passée dans le monde qu’il décrit et qui ne ressemble plus au nôtre. Mais il voit comme nous sommes enfermés dans des idées de nous-mêmes, de ce que nous devons être, dans les destins qu’on nous impose, qu’on plaque sur nous pendant l’enfance, quels qu’ils soient, tu seras bon, tu seras fort, tu seras un ingénieur ou un médecin, ou une tutrice, tu seras mon fils, ma fille, tu seras un homme, tu seras juste et honnête. On ne devient aucune de ces choses-là, on avance et on tangue, on cherche, on s’approche de ce que l’on veut être mais l’idée reste insaisissable parce qu’elle n’est qu’une idée justement, elle est figée, elle ne peut pas rendre compte de ce que nous sommes, un magma bouillonnant de désirs et d’angoisses, d’élans contrecarrés, de joies inattendues, de rencontres – oh, les rencontres, ce qui nous sauve – de désirs, surtout, encore, toujours, ce qui nous propulse et nous entraîne et nous fait dérailler aussi, souvent. L’aveugle qui marche au bord du précipice ou le mal-voyant qui ne voit que le coucher de soleil sur le canyon. Il faut aimer cet être, il faut le chérir, il faut le pleurer, il faut le comprendre, il faut avancer. Sans cesse. Sans choix. Présence au monde. Rien d’autre. #jamesbaldwin #enlisantjamesbaldwin #lemondedaujourdhui #présenceaumonde #réflexionsurlemonde #tuserasunhomme #inventersaliberté #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lire #lecture

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4 novembre 2021
Je te lis, James Baldwin, à un moment où le mond… - Antoine Vigne
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Je te lis, James Baldwin, à un moment où le monde change, tant de choses semblent sombres et compliquées, l’avenir se dérobe, on est à la peine d’imaginer l’année à venir, les conséquences proches et lointaines des décisions qui n’en sont jamais vraiment, de la fuite en avant, d’un système politique qui bloque partout, qui se répand en invectives, en peurs, en fantasmes, en accusations de l’autre, toujours le même, l’étranger, l’immigré, celui qui menace l’identité, le quotidien, les habitudes, le monde dans lequel on a vécu, tout cela pour se masquer la face, se jouer la comédie, le monde a changé, il a déjà changé, il est autre, il est à l’image de ce que nous sommes, sans cesse mouvant, nous sommes sa tempête et son danger, sa rédemption et sa fragilité, sa beauté qui nous aveugle. Il y a une colère que je retrouve dans tes pages, une tristesse et une impossibilité à vivre, à être, les murs de nos sociétés sont les parois qui font rebondir l’écho de nos angoisses. Tu ne reconnaîtrais pas l’Amérique ni l’Europe d’aujourd’hui, ou si, tu en reconnaitrais les petitesses, les élans de bravade qui caractérisent notre besoin de ne pas voir que nous sommes fragiles, que nous ne savons pas vraiment, que, derrière nos civilisations, nos palais, nos cultures, nos certitudes, nos arrangements avec la vérité se cache souvent la peur, l’enfance, l’infantilisme de nos caprices. Je vois dans tes pages ce que nous étions, nous, homosexuels dans les années 1950, je contemple le chemin parcouru, les combats, les victoires, les joies, l’explosion de vitalité qui a suivi et qui continue d’illuminer le monde, mais je vois aussi le reste, les replis, le conservatisme, la haine, les Trump et les Zemmour, tous ceux qui suivent sans les suivre mais adoptent les mêmes thèmes, ici, ailleurs, l’Amérique qui, sous couvert de s’inquiéter d’éducation refuse de s’interroger sur l’esclavage et la domination et tout ce qui fait le quotidien de nos délires. Rien n’a changé finalement depuis que tu écrivais. C’est sans doute bien, c’est sans doute mal. L’humain et sombre et fabuleux et l’un ne va jamais sans l’autre. #jamesbaldwin #giovannisroom #réflexionsurlemonde #matindelection #littérature

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3 novembre 2021
Une visite à la friche la Belle de mai, des livre… - Antoine Vigne
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Une visite à la friche la Belle de mai, des livres trouvés à la librairie de la salle des machines, les auteurs dont j’avais croisé les noms et que je trouve par hasard (Marie Cosnay, Ailton Krenak), les thèmes qui reviennent au fil des ouvrages, les migrations, Gaïa, la fin du monde (cela me ramène à la conversation d’hier avec Emmanuelle, ses enfants qui questionnent l’avenir et la nécessité de s’investir ou non dans un univers qui coule et dont ne restent que des fragments à la surface d’une tache d’huile), les images qui me viennent de Los Angeles et Mexico City (les villes refuge, celles où s’entend la cacophonie de l’époque), puis les variations Goldberg que j’entends en passant sur une passerelle en métal, au milieu des tags, le mélange des genres, et la maison des auteurs, tout au bout du complexe, un lieu au bord de la voie ferrée, pause, lecture, pause, les rencontres de la semaine qui me trottent dans la tête, Marseille, Marseille #marseille #dernierjour #livres #librairiesalledesmachines #frichelabelledemai #mariecosnay #violaineberot #davidvann #yonafriedman #ailtonkrenak #editionsdelogre #editionsgallmeister #littérature #tachesdhuile #conflagration #minirécit #littérature #instalivre #livrestagram #livres #livre #livreaddict #edition #lire #lecture

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20 octobre 2021
Encore quelques mots sur Paris, sur les rencontres… - Antoine Vigne

Encore quelques mots sur Paris, sur les rencontres, un déjeuner avec Marie, intime, heureux, la discussion qui court de l’écriture aux élections, et puis se suspend quand j’évoque l’idée que chaque mot de l’écriture doit dire le monde, ce à quoi Marie résiste, parce qu’elle pense que c’est trop (trop précieux, trop exigeant) mais je me demande tout de même, non pas pour la préciosité bien sûr mais pour la nécessité que chaque mot exprime le combat qui se joue entre la langue et le charnel, entre le figé et ce qui vit, comme le combat de L’Ecrire dont parle Chamoiseau que je suis en train de lire. Et puis le verre au Meurice avec Patrick où nous parlons d’architecture, de drague dans les jardins, aux Batignolles, ailleurs, de politique encore… Le matin de mon départ, la lumière dans la station du RER à Cité U est éclatante, elle me rappelle celle d’Athènes un jour d’été en 1998 où nous (Jean et moi) avions dormi sur un banc, la lumière qui salue le monde et le remplit de promesses. Alors je les prends, ces promesses, et je les emporte. Je vais, malgré les nouvelles délirantes des livres qu’on brûle et qu’on bannit aux États-Unis, de la dérive des conservatismes et des billionaires qui s’achètent des réseaux sociaux sans comprendre leur hubris. Le vol m’emmène chez moi, à la maison, mon port d’attache est Jonathan. #parisencore #soleildété #promessesdujour #mariesellier #patrickchamoiseau #littérature #écriture #livres #lécrire #jeanpoderos #patrickrollot #leslivresqu’onbrûle #portdattache

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29 avril 2022
D’autres images du week-end, la route, le café … - Antoine Vigne
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D’autres images du week-end, la route, le café avec Mel à Vergennes puis Albany, la capitale où l’on ne s’arrête jamais, dont on aperçoit toujours l’oeuf en béton, “the egg” comme on l’appelle ici. Un arrêt donc cette fois dans le froid qui mord, et la grande esplanade s’ouvre au-dessus de l’Hudson avec les drapeaux de l’État. L’oeuf est là, je lis les années de construction comme un manifeste, 1966-1978, ce sont mes années, celles qui me fascinent (comme beaucoup mais plus que d’autres, c’est le monde qui a un sens pour moi, celui où tous ceux que j’aime sont vivants et que je peux imaginer sans mal, sans douleur). L’egg, c’est Wallace Harrison tout de même, l’architecte du Lincoln Center, des Nations-Unies. L’esplanade a quelque chose d’étrange, une scène de science-fiction comme tous les downtowns américains pendant le week-end, la ville déserte et l’image en miroir en sous-sol, sous la dalle, des allées à n’en plus finir qui font se rejoindre le parlement, le musée, la salle de concert, le palais du gouvernement, d’immenses couloirs éclairés de néons aux restaurants fermés et des sculptures monumentales dans les coins. Je n’ai pas de photos, juste les images qui me restent en tête mais c’est comme dans le THX de George Lucas, la lumière blanche, la sensation que tout est rectiligne, trop droit, trop rigide. La semaine se poursuit ensuite , Jonathan est à LA, il y a de la neige. Beaucoup de lectures, des vidéos, des recherches (des conférences de Florence Tamagne et de Maurice Sartre que je trouve sur Internet à propos de l’homosexualité dans le monde antique et les noms qui fusent, Pausanias, Alcibiade puis le Corydon de Gide qu’il faut que je lise, et Lucien de Samosate). Puis les journées denses autour de l’écriture du livre sur la maison pour Chloé et Jean (les moments passés à me replonger dans les images de Gordon Matta Clark, sublimes…) et les cours d’espagnol avec Cristian. Je l’ai dit. Tout est bien. #semainedhiver #minirécit #albanynewyork #architecture #modernarchitecture #harrisonabramovitz #wallaceharrison #florencetamagne #mauricesartre #histoiredelhomosexualité #corydongide #andrégide #littérature #écrire #gordonmattaclark

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3 février 2022
Tant de choses ces dernières semaines, tant d’h… - Antoine Vigne
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Tant de choses ces dernières semaines, tant d’humeurs, d’émotions, de questions sur le monde, sur la manière d’écrire dans ce contexte, des heures à lire aussi, Marie Darrieussecq (sublime Pas dormir qui se dévoile comme un panorama de la vie qui s’insinue dans les heures d’ombre et de fatigue), Saint Ex aussi, de vieux textes apocryphes, les poèmes d’Etel Adnan… et puis les marches dans le froid, Danny qui passe la journée ici de retour de Londres et les échanges sur l’accueil du risque, du changement, l’intimité, ces mois de solitude étrange, et puis hier Anthony et Sammy que je retrouve au Jewish Museum pour l’exposition inspirée par le Lièvre aux yeux d’ambre d’Edmund de Waal avec l’histoire de Charles Ephrussi et Charles Swann en toile de fond, les netsuke retrouvés et la mémoire qu’ils représentent, ainsi que les photos d’August Sanders de juifs martyrisées dont je ne peux me détacher. Le soir, longue conversation chez eux sur la fragmentation et la totalité, sur la religion et le fatalisme et la survie, la création comme outil de vie et de survie toute simple, détachée des angoisses de la reconnaissance, un outil simple, presque monacal dont l’écho me semble si évident maintenant. #semainesdhiver #hiver2021 #rencontres #lectures #livres #mariedarrieussecq #editionspol #oasdormir #littérature #édition #livrestagram #bookstagram #saintex #jewishmuseum #edmunddewaal #netsuke #charlesaphrussiswann #écritureetsurvie #écriture #écrire #créer #minirécit

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21 décembre 2021
Continuer à penser à ce que j’ai ressenti en l… - Antoine Vigne
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Continuer à penser à ce que j’ai ressenti en lisant le Giovanni’s room de James Baldwin. La réalité n’est pas la même évidemment, le monde a changé mais il y a une tristesse, une impossibilité d’être, de se parler, de sortir du gouffre de l’homosexualité secrète, des parois où nos rôles genrés nous ont confinés. Il dit aussi cela, Baldwin, il parle de genre, de masculinité et de féminité. Il y a une modernité extraordinaire sur ce sujet tout comme il y a une forme de beauté passée dans le monde qu’il décrit et qui ne ressemble plus au nôtre. Mais il voit comme nous sommes enfermés dans des idées de nous-mêmes, de ce que nous devons être, dans les destins qu’on nous impose, qu’on plaque sur nous pendant l’enfance, quels qu’ils soient, tu seras bon, tu seras fort, tu seras un ingénieur ou un médecin, ou une tutrice, tu seras mon fils, ma fille, tu seras un homme, tu seras juste et honnête. On ne devient aucune de ces choses-là, on avance et on tangue, on cherche, on s’approche de ce que l’on veut être mais l’idée reste insaisissable parce qu’elle n’est qu’une idée justement, elle est figée, elle ne peut pas rendre compte de ce que nous sommes, un magma bouillonnant de désirs et d’angoisses, d’élans contrecarrés, de joies inattendues, de rencontres – oh, les rencontres, ce qui nous sauve – de désirs, surtout, encore, toujours, ce qui nous propulse et nous entraîne et nous fait dérailler aussi, souvent. L’aveugle qui marche au bord du précipice ou le mal-voyant qui ne voit que le coucher de soleil sur le canyon. Il faut aimer cet être, il faut le chérir, il faut le pleurer, il faut le comprendre, il faut avancer. Sans cesse. Sans choix. Présence au monde. Rien d’autre. #jamesbaldwin #enlisantjamesbaldwin #lemondedaujourdhui #présenceaumonde #réflexionsurlemonde #tuserasunhomme #inventersaliberté #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lire #lecture

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4 novembre 2021
Je te lis, James Baldwin, à un moment où le mond… - Antoine Vigne
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Je te lis, James Baldwin, à un moment où le monde change, tant de choses semblent sombres et compliquées, l’avenir se dérobe, on est à la peine d’imaginer l’année à venir, les conséquences proches et lointaines des décisions qui n’en sont jamais vraiment, de la fuite en avant, d’un système politique qui bloque partout, qui se répand en invectives, en peurs, en fantasmes, en accusations de l’autre, toujours le même, l’étranger, l’immigré, celui qui menace l’identité, le quotidien, les habitudes, le monde dans lequel on a vécu, tout cela pour se masquer la face, se jouer la comédie, le monde a changé, il a déjà changé, il est autre, il est à l’image de ce que nous sommes, sans cesse mouvant, nous sommes sa tempête et son danger, sa rédemption et sa fragilité, sa beauté qui nous aveugle. Il y a une colère que je retrouve dans tes pages, une tristesse et une impossibilité à vivre, à être, les murs de nos sociétés sont les parois qui font rebondir l’écho de nos angoisses. Tu ne reconnaîtrais pas l’Amérique ni l’Europe d’aujourd’hui, ou si, tu en reconnaitrais les petitesses, les élans de bravade qui caractérisent notre besoin de ne pas voir que nous sommes fragiles, que nous ne savons pas vraiment, que, derrière nos civilisations, nos palais, nos cultures, nos certitudes, nos arrangements avec la vérité se cache souvent la peur, l’enfance, l’infantilisme de nos caprices. Je vois dans tes pages ce que nous étions, nous, homosexuels dans les années 1950, je contemple le chemin parcouru, les combats, les victoires, les joies, l’explosion de vitalité qui a suivi et qui continue d’illuminer le monde, mais je vois aussi le reste, les replis, le conservatisme, la haine, les Trump et les Zemmour, tous ceux qui suivent sans les suivre mais adoptent les mêmes thèmes, ici, ailleurs, l’Amérique qui, sous couvert de s’inquiéter d’éducation refuse de s’interroger sur l’esclavage et la domination et tout ce qui fait le quotidien de nos délires. Rien n’a changé finalement depuis que tu écrivais. C’est sans doute bien, c’est sans doute mal. L’humain et sombre et fabuleux et l’un ne va jamais sans l’autre. #jamesbaldwin #giovannisroom #réflexionsurlemonde #matindelection #littérature

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3 novembre 2021
Une visite à la friche la Belle de mai, des livre… - Antoine Vigne
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Une visite à la friche la Belle de mai, des livres trouvés à la librairie de la salle des machines, les auteurs dont j’avais croisé les noms et que je trouve par hasard (Marie Cosnay, Ailton Krenak), les thèmes qui reviennent au fil des ouvrages, les migrations, Gaïa, la fin du monde (cela me ramène à la conversation d’hier avec Emmanuelle, ses enfants qui questionnent l’avenir et la nécessité de s’investir ou non dans un univers qui coule et dont ne restent que des fragments à la surface d’une tache d’huile), les images qui me viennent de Los Angeles et Mexico City (les villes refuge, celles où s’entend la cacophonie de l’époque), puis les variations Goldberg que j’entends en passant sur une passerelle en métal, au milieu des tags, le mélange des genres, et la maison des auteurs, tout au bout du complexe, un lieu au bord de la voie ferrée, pause, lecture, pause, les rencontres de la semaine qui me trottent dans la tête, Marseille, Marseille #marseille #dernierjour #livres #librairiesalledesmachines #frichelabelledemai #mariecosnay #violaineberot #davidvann #yonafriedman #ailtonkrenak #editionsdelogre #editionsgallmeister #littérature #tachesdhuile #conflagration #minirécit #littérature #instalivre #livrestagram #livres #livre #livreaddict #edition #lire #lecture

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20 octobre 2021