Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne Le texte de Bolano que je lis en anglais. Lorsque … - Antoine Vigne
Comme un fantôme qui vous hante.
Mais bienveillant. Et accueillant. Et magnifique dans son austère indifférence. Il n’y avait pas à lutter contre lui, juste apprendre à le connaître, et réaliser que c’était lui qui changeait, doucement, tranquillement, à un rythme qu’il était parfois impossible de percevoir mais dont le glissement rendait souvent flagrante la permanence de l’être.
Le Vent des plaines, 2018 (extrait)
peut-être as-tu raison de t’en aller
sans rien me dire
Luisance, (extrait)
Le bus partit et Juan le regarda s’éloigner vers l’autoroute dans un brouillard de poussière sèche. Il ouvrit le paquet, y trouvant une petite toile brodée où il reconnut immédiatement le mur frontière, les courbes de niveaux, les routes qui remontaient depuis Nogales et un écrou fracturé qui surplombait le tout et qui pouvait représenter à la fois la libération et la séparation. Ou peut-être les rêves brisés qui constituaient un nouveau départ à partir du moment où on le choisissait. Et, au-dessous de l’ensemble, Carmen avait placé quelques mots tout simples mais où il reconnut une phrase qu’il avait prononcée devant elle : « Les chauves-souris s’envolent vers les étoiles. » Et il se mit à pleurer.
American Dreamer, Éditions courtes et longues, 2019 (extrait)
la plage devant moi, la fin du territoire, la fin du continent, la terre qui devient sable, se fragmente, 
s’effrite, se désagrège puis disparaît sous l’eau, les vagues, l’écume, le mouvement perpétuel
j’ai toujours imaginé le début du monde ainsi :
des vagues qui s’abandonnent, la plage à perte de vue, le lien, le lieu de rencontre entre le liquide 
et le solide, l’échange et le reflux, l’union et la séparation, le soleil, l’astre, le silence, la lumière,
la non-conscience
l’être qui nait ne sait rien, il est attente, contemplation
désagrège, (extrait)
– J’ai dû changer, Abuelo.
– On ne change jamais tant que ça.
– Ça fait vingt ans. J’étais un enfant.
– Vingt ans, déjà ?
– Je suis désolé, Abuelo. »
Le grand-père posa sa main sur celle de son petit-fils.
« Je sais que tu vis loin. »
Il s’arrêta encore.
« Mais tu as eu raison de revenir. »
L’un et l’autre se turent pendant quelques instants.
« Tu veux un verre de mezcal ?
– À cette heure-ci ?
– On a bien le droit, une fois tous les vingt ans… »
American Dreamer, Éditions courtes et longues, 2019 (extrait)
« Cette histoire n’est rien. Un moment volé au temps. Quelques heures entre l’Atlantique et Détroit, suspendues dans la chaleur de l’été au-dessus de l’asphalte désagrégé des rues. Le rêve d’une ville en décadence, la vitrine de nos échecs et de nos faillites, le fossé dans lequel on ne cesse de jeter les corps dépecés des exclus et des abandonnés. Le monde tel qu’il est. Un chaos perpétuellement renouvelé que nous cherchons sans cesse à rationaliser pour lui donner un sens et satisfaire notre fantasme d’équilibre. Et au creux duquel nous inventons nos vies. »
Tout s’écoule, Éditions Bartillat, 2023 (extrait)
une photo sur Instagram,
ton fil qui s’évapore dans les montagnes fumeuses de Caroline du Nord
pourquoi l’as-tu postée au monde plutôt que de me la transmettre, à moi ?
quel égoïsme dans l’amour, quel égocentrisme (le mien)…
j’annule la possibilité de ton existence aux autres


te laisser reprendre ton souffle,
ne pas t’effrayer,
peut-être es-tu déjà mort à notre amour – quel droit ai-je de prononcer ce mot dans le doute –, à ce désir que tu inventes pour moi, je me laisse porter par le mirage
Luisance, (extrait)
Des fantômes habitent Amulet. Les fantômes de po… - Antoine Vigne
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Des fantômes habitent Amulet. Les fantômes de poètes, d’écrivains, d’artistes ayant vécu à Mexico et qu’Arthur Bolano a croisés ou imaginés dans les rues et les bars. L’histoire n’est pas linéaire, nos histoires ne sont pas linéaires, semble dire Auxilio Lacouture, la poétesse héroïne du roman, et les rencontres qu’elle fait l’entraînent vers l’avant et vers l’arrière, en 1974, 1962, 1976, mais la chronologie n’a pas d’importance. Elle rêve, elle délire sur le sol des toilettes de l’université où elle est enfermée pendant les dix jours de 1968 où l’armée bloque le campus. Et elle résiste, toute entière perdue dans sa méditation sur la poésie, l’écriture, la vie de ces jeunes auteurs, l’amitié et la possibilité même de l’amitié. C’est une longue méditation ou plutôt un délire lent et pleins de rêves, d’images, de mots. Auxilio Lacouture est une prophétesse grecque, une prêtresse des temps anciens traversant un songe. Elle voit la ville, les désirs de tous ceux qui veulent appartenir aux cercles littéraires, elle transperce leurs aspirations, leurs manies orgueilleuses, leur petitesse, leur solitude. Lire Amulet est comme suivre un rêve dont les parois ne cessent de se distendre. On croit trouver un mur sur lequel se reflète une histoire mais l’on s’aperçoit qu’il glisse, qu’il se désagrège dans la lumière d’un autre rêve et quil va vous emmener plus loin. Pour contempler une vie, celle de Bolano lui-même, et les visions que lui ont laissé ses heures et ses années d’errance. C’est comme un testament, un dernier rêve qui contient tous les rêves. Avec en toile de fond un Mexique déchiré par l’autoritarisme de l’armée et toutes les dérives des régimes de l’Amerique du Sud au XXe siècle. C’est un poème en forme de chant d’amour à la vie, à Mexico, à la poésie, à la résistance politique. #amulet #amuleto #robertobolano #mexico #mexique #poésie #poète #poetry #alcirasoustscaffo #pedrogarfias #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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12 juin 2019
J’ai pensé à Malraux en arrivant à Teotihuacán. À… - Antoine Vigne
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J’ai pensé à Malraux en arrivant à Teotihuacán. À Malraux et à son idée de l’universalité de la culture, des formes, de la création, des traces laissées par nos civilisations à travers les continents. Je me suis demandé ce qu’il aurait dit, ce qu’il aurait vu, la manière dont il aurait décrit les pyramides du Soleil et de la Lune, l’immense perspective qui court entre elles, les bâtiments qui la longent, et puis la plaine qui l’entoure et sur laquelle s’etait établie une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants. Le site est fascinant. On a beau avoir vu des images, on est pris par la taille des monuments, la majesté des alignements. Il était encore tôt lorsque nous sommes arrivés, le site était presque vide. Nous sommes montés sur la pyramide du Soleil. Nous nous sommes éloignés des quelques touristes qui étaient là et nous avons attendu en essayant d’apercevoir sous les restes abandonnés la trace de cette civilisation disparue. En écoutant le vent, en cherchant des yeux les aigles et les vautours, en écoutant les faux cris de jaguar lancés par les appeaux des marchands. Et nous nous sommes laissés portés par la magie des lieux. C’était une rencontre avec le temps. #teotihuacan #mexique #mexico #aztecs #aztèques #récitdevoyage #malraux #civilisation #histoiredescivilisations #histoiredumexique #myths #mythes #histoire #légendes

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5 juin 2019
Une conversation ce week-end avec Celeste Olalquia… - Antoine Vigne

Une conversation ce week-end avec Celeste Olalquiaga à propos de la nostalgie et de la mélancolie: je lui parlais de mes livres et de mes personnages, de la quête permanente qui les habite et qui les fait questionner le monde, et elle me parla de Freud, du glissement de la nostalgie à la mélancolie, du moment où ce n’est plus la perte de quelque chose mais le sentiment de manque lui-même qui envahit l’esprit. J’imagine souvent la nostalgie à la base de nos angoisses, de nos contradictions, une nostalgie de l’enfance et du monde dans lequel nous sommes nés et qui lutte contre un monde en perpétuel devenir, un monde où les repères changent trop vite, où notre solitude grandit. Au coeur de ce combat inéluctable, c’est toujours la contemplation qui nous sauve, celle de la nature, du ciel, de la mer, de la plaine, de ce qui dure, justement. Non pas pour retenir ce qui ne peut pas l’être mais pour s’attacher à ce qui nous touche vraiment, ce qui nous convainc d’une appartenance à un cycle plus grand. Notre tentation de l’action permanente, celle de la réussite dont sont si avides nos sociétés contemporaines et capitalistes, n’est qu’une illusion. Tout est déjà là, autour de nous, à n’importe quel moment de notre existence. Et c’est cette prise de conscience qui anime mes personnages, qui conduit leurs histoires. Même si cela vient interrompre ce qu’ils imaginaient de leur vie. #conversation #celesteolalquiaga #nostalgie #mélancolie #contemplation #freud #psychologiedespersonnages #leventdesplaines #americandreamer #editionscourtesetlongues #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram # livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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29 mai 2019
The Last Resort de Dennis Scholl et Kareem Tabsch … - Antoine Vigne
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The Last Resort de Dennis Scholl et Kareem Tabsch est l’un de ces documentaires dont on ressort ébloui et triste. Ébloui par les images d’Andy Sweet, jeune photographe floridien au destin tragique dont on s’étonne que le travail ait pu rester oublié si longtemps. Ses clichés montrent Miami Beach dans les années 1970, peuplé d’une communauté juive vieillissante, souvent rescapée de la guerre en Europe et coulant des jours heureux dans un monde décati. Son comparse photographe Gary Monroe raconte l’essentiel de l’histoire. À la même époque, il composait des images moins exubérantes et axées sur la solitude de la vieillesse. Elles complètent le portrait de ce monde étonnant, presque surréel, fait d’une juxtaposition de couleurs, de soleil, de corps vieillis, de fêtes de fin d’année et d’attente béate sur des fauteuils de plage. Mais l’on est triste aussi parce que, dans les silences de Gary Monroe et de la sœur d’Andy Sweet, on comprend qu’ils ne le connaissaient pas vraiment, qu’ils ont encore peur de parler de son homosexualité, de son assassinat sordide, de la vie qu’il a dû mener sans eux, de sa souffrance. Et ces silences habités par la mort sont assourdissants. #thelastresort #andysweet #photographie #art #photography #dennisscholl #kareemtabsch #documentaire #miamibeach #communautéjuive #70s #gay #homosexualité #récit

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24 mai 2019
Les livres, ce sont aussi des chemins de traverse,… - Antoine Vigne
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Les livres, ce sont aussi des chemins de traverse, des randonnées sur des sentiers perdus. Des ouvrages qu’on avait achetés et qu’on n’avait pas eu le temps de lire. Comme Le temps sacré des cavernes de Gwen Rigal sur lequel je retombe. Sa couverture m’avait attiré avec son auroch gravé comme sur une paroi rupestre. Et l’image du sorcier de Lascaux qui ouvre tous les chapitres. Ils étaient comme des signes, ceux d’une mémoire universelle et ceux de ma mémoire personnelle lorsque je m’étais passionné pour les mystères de la préhistoire. Je me replonge dans ces pages. Elles sont ardues mais elles me font du bien parce qu’elles me permettent de m’évader. Complètement. Elles me font rêver à ces destins qui se consacrent à sonder les minuscules traces d’un passé lointain, ces échos qu’on a souvent mal interprétés mais qui se répondent à travers les continents, à travers les ères. Gwen Rigal parle de l’émergence de la pensée symbolique, l’émergence du langage, la lente apparition de l’humanité dont nous ne connaissons que des bribes et dont il faut déduire tout le reste. Et, dans ce portrait, dans ces hypothèses, dans ces découvertes et ces revirements de la science, elle dresse aussi une histoire des premiers moments où l’homme, les hommes, les différents groupes humains, ont découvert leur capacité à penser le monde au delà de sa réalité physique et brute. La littérature est l’enfant lointain de ces premiers moments. #préhistoire #letempssacrédescavernes #rêver #selaisserporterparlhistoire #gwennrigal #biophilia #josecorti #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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24 mai 2019
Belle conversation autour de l’œuvre de mes ami… - Antoine Vigne
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Belle conversation autour de l’œuvre de mes amis Aziz + Cucher à la galerie Clamp Art samedi dernier. Un cycle de tapisseries contemporaines qui expose la permanence de l’état de conflit dans le monde, notamment le confit entre Israël et la Palestine qui se niche au sein de leur histoire personnelle – Anthony est d’origine libanaise et la famille de Sammy, vigoureusement sioniste, vit en Israël – mais aussi celui des Balkans dans les années 1990 et la crise des migrants. Ce sont des paysages de guerre urbaine, des silhouettes dont on ne sait si elles dansent ou se cabrent sous le cou d’une balle reçue, une mythologie de l’errance qui semble avoir des accents bibliques. Ils esquissent pourtant le portrait d’une vie qui continue au milieu de la guerre, de situations qui n’ont aucun sens. Et l’on aperçoit dans le fond d’une des tapisseries, une colonne d’hommes et de femmes qui dansent et s’éloignent comme dans le Septième Sceau de Bergman. C’est une ode médusée à la vie dans un monde tourmenté et blessé. Une ode qui, au delà de son désespoir, continue de chercher des raisons. Et, en cela, elle est humaine. #azizcucher #clampart #distantmirrors #art #artcontemporain #tapisseriecontemporaine #tapisserie #israel #palestine #liban #sionisme #conflitisraelopalestinien #sarajevo #balkans #conflit #guerre #septiemesceau #ingmarbergman #migrants

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22 mai 2019
Je viens de relire Queer de William Burroughs. Un … - Antoine Vigne
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Je viens de relire Queer de William Burroughs. Un livre un peu oublié, sombre et humain. L’histoire d’un homme, Lee, dans le Mexico des années 1940, et ses errances de bar en bar, de rencontres en rencontres, de désirs pour des hommes qui ne veulent pas toujours de lui. J’aime ces personnages qui sont capables de ne rien faire pendant un livre entier, cette écriture de l’attente perpétuelle, ces mots qui ne font qu’emplir le vide et lutter contre l’ennui. Dans Queer, j’aime aussi cette réalité proche de celle que j’ai connue dans d’autres contextes, à New York ou à Fire Island, dans les bars et dans les clubs, dans les lieux de rencontres, cette réalité parfois trouble et incomprehensible à qui ne l’a pas connue. Elle est toujours une manière de lutter contre la solitude, un moyen de se sentir exister, de savoir que l’on n’est pas seul à être ce que l’on est. L’écriture de Burroughs a la simplicité de la phrase parlée en anglais, elle me rappelle celle d’Hemingway, son dépouillement. À la même époque, Duras écrivait de manière dépouillée, elle inventait son génie, mais son dépouillement était plus travaillé, traversé de signes, de silences. Le dépouillement de Burroughs n’est pas celui du silence, il est celui du vide. #queer #williamburroughs #mexico #mexique #dépouillement #hemingway #duras #solitude #silence #gay#littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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21 mai 2019
Des fantômes habitent Amulet. Les fantômes de po… - Antoine Vigne
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Des fantômes habitent Amulet. Les fantômes de poètes, d’écrivains, d’artistes ayant vécu à Mexico et qu’Arthur Bolano a croisés ou imaginés dans les rues et les bars. L’histoire n’est pas linéaire, nos histoires ne sont pas linéaires, semble dire Auxilio Lacouture, la poétesse héroïne du roman, et les rencontres qu’elle fait l’entraînent vers l’avant et vers l’arrière, en 1974, 1962, 1976, mais la chronologie n’a pas d’importance. Elle rêve, elle délire sur le sol des toilettes de l’université où elle est enfermée pendant les dix jours de 1968 où l’armée bloque le campus. Et elle résiste, toute entière perdue dans sa méditation sur la poésie, l’écriture, la vie de ces jeunes auteurs, l’amitié et la possibilité même de l’amitié. C’est une longue méditation ou plutôt un délire lent et pleins de rêves, d’images, de mots. Auxilio Lacouture est une prophétesse grecque, une prêtresse des temps anciens traversant un songe. Elle voit la ville, les désirs de tous ceux qui veulent appartenir aux cercles littéraires, elle transperce leurs aspirations, leurs manies orgueilleuses, leur petitesse, leur solitude. Lire Amulet est comme suivre un rêve dont les parois ne cessent de se distendre. On croit trouver un mur sur lequel se reflète une histoire mais l’on s’aperçoit qu’il glisse, qu’il se désagrège dans la lumière d’un autre rêve et quil va vous emmener plus loin. Pour contempler une vie, celle de Bolano lui-même, et les visions que lui ont laissé ses heures et ses années d’errance. C’est comme un testament, un dernier rêve qui contient tous les rêves. Avec en toile de fond un Mexique déchiré par l’autoritarisme de l’armée et toutes les dérives des régimes de l’Amerique du Sud au XXe siècle. C’est un poème en forme de chant d’amour à la vie, à Mexico, à la poésie, à la résistance politique. #amulet #amuleto #robertobolano #mexico #mexique #poésie #poète #poetry #alcirasoustscaffo #pedrogarfias #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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12 juin 2019
J’ai pensé à Malraux en arrivant à Teotihuacán. À… - Antoine Vigne
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J’ai pensé à Malraux en arrivant à Teotihuacán. À Malraux et à son idée de l’universalité de la culture, des formes, de la création, des traces laissées par nos civilisations à travers les continents. Je me suis demandé ce qu’il aurait dit, ce qu’il aurait vu, la manière dont il aurait décrit les pyramides du Soleil et de la Lune, l’immense perspective qui court entre elles, les bâtiments qui la longent, et puis la plaine qui l’entoure et sur laquelle s’etait établie une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants. Le site est fascinant. On a beau avoir vu des images, on est pris par la taille des monuments, la majesté des alignements. Il était encore tôt lorsque nous sommes arrivés, le site était presque vide. Nous sommes montés sur la pyramide du Soleil. Nous nous sommes éloignés des quelques touristes qui étaient là et nous avons attendu en essayant d’apercevoir sous les restes abandonnés la trace de cette civilisation disparue. En écoutant le vent, en cherchant des yeux les aigles et les vautours, en écoutant les faux cris de jaguar lancés par les appeaux des marchands. Et nous nous sommes laissés portés par la magie des lieux. C’était une rencontre avec le temps. #teotihuacan #mexique #mexico #aztecs #aztèques #récitdevoyage #malraux #civilisation #histoiredescivilisations #histoiredumexique #myths #mythes #histoire #légendes

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5 juin 2019
Une conversation ce week-end avec Celeste Olalquia… - Antoine Vigne

Une conversation ce week-end avec Celeste Olalquiaga à propos de la nostalgie et de la mélancolie: je lui parlais de mes livres et de mes personnages, de la quête permanente qui les habite et qui les fait questionner le monde, et elle me parla de Freud, du glissement de la nostalgie à la mélancolie, du moment où ce n’est plus la perte de quelque chose mais le sentiment de manque lui-même qui envahit l’esprit. J’imagine souvent la nostalgie à la base de nos angoisses, de nos contradictions, une nostalgie de l’enfance et du monde dans lequel nous sommes nés et qui lutte contre un monde en perpétuel devenir, un monde où les repères changent trop vite, où notre solitude grandit. Au coeur de ce combat inéluctable, c’est toujours la contemplation qui nous sauve, celle de la nature, du ciel, de la mer, de la plaine, de ce qui dure, justement. Non pas pour retenir ce qui ne peut pas l’être mais pour s’attacher à ce qui nous touche vraiment, ce qui nous convainc d’une appartenance à un cycle plus grand. Notre tentation de l’action permanente, celle de la réussite dont sont si avides nos sociétés contemporaines et capitalistes, n’est qu’une illusion. Tout est déjà là, autour de nous, à n’importe quel moment de notre existence. Et c’est cette prise de conscience qui anime mes personnages, qui conduit leurs histoires. Même si cela vient interrompre ce qu’ils imaginaient de leur vie. #conversation #celesteolalquiaga #nostalgie #mélancolie #contemplation #freud #psychologiedespersonnages #leventdesplaines #americandreamer #editionscourtesetlongues #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram # livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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29 mai 2019
The Last Resort de Dennis Scholl et Kareem Tabsch … - Antoine Vigne
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The Last Resort de Dennis Scholl et Kareem Tabsch est l’un de ces documentaires dont on ressort ébloui et triste. Ébloui par les images d’Andy Sweet, jeune photographe floridien au destin tragique dont on s’étonne que le travail ait pu rester oublié si longtemps. Ses clichés montrent Miami Beach dans les années 1970, peuplé d’une communauté juive vieillissante, souvent rescapée de la guerre en Europe et coulant des jours heureux dans un monde décati. Son comparse photographe Gary Monroe raconte l’essentiel de l’histoire. À la même époque, il composait des images moins exubérantes et axées sur la solitude de la vieillesse. Elles complètent le portrait de ce monde étonnant, presque surréel, fait d’une juxtaposition de couleurs, de soleil, de corps vieillis, de fêtes de fin d’année et d’attente béate sur des fauteuils de plage. Mais l’on est triste aussi parce que, dans les silences de Gary Monroe et de la sœur d’Andy Sweet, on comprend qu’ils ne le connaissaient pas vraiment, qu’ils ont encore peur de parler de son homosexualité, de son assassinat sordide, de la vie qu’il a dû mener sans eux, de sa souffrance. Et ces silences habités par la mort sont assourdissants. #thelastresort #andysweet #photographie #art #photography #dennisscholl #kareemtabsch #documentaire #miamibeach #communautéjuive #70s #gay #homosexualité #récit

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24 mai 2019
Les livres, ce sont aussi des chemins de traverse,… - Antoine Vigne
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Les livres, ce sont aussi des chemins de traverse, des randonnées sur des sentiers perdus. Des ouvrages qu’on avait achetés et qu’on n’avait pas eu le temps de lire. Comme Le temps sacré des cavernes de Gwen Rigal sur lequel je retombe. Sa couverture m’avait attiré avec son auroch gravé comme sur une paroi rupestre. Et l’image du sorcier de Lascaux qui ouvre tous les chapitres. Ils étaient comme des signes, ceux d’une mémoire universelle et ceux de ma mémoire personnelle lorsque je m’étais passionné pour les mystères de la préhistoire. Je me replonge dans ces pages. Elles sont ardues mais elles me font du bien parce qu’elles me permettent de m’évader. Complètement. Elles me font rêver à ces destins qui se consacrent à sonder les minuscules traces d’un passé lointain, ces échos qu’on a souvent mal interprétés mais qui se répondent à travers les continents, à travers les ères. Gwen Rigal parle de l’émergence de la pensée symbolique, l’émergence du langage, la lente apparition de l’humanité dont nous ne connaissons que des bribes et dont il faut déduire tout le reste. Et, dans ce portrait, dans ces hypothèses, dans ces découvertes et ces revirements de la science, elle dresse aussi une histoire des premiers moments où l’homme, les hommes, les différents groupes humains, ont découvert leur capacité à penser le monde au delà de sa réalité physique et brute. La littérature est l’enfant lointain de ces premiers moments. #préhistoire #letempssacrédescavernes #rêver #selaisserporterparlhistoire #gwennrigal #biophilia #josecorti #littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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24 mai 2019
Belle conversation autour de l’œuvre de mes ami… - Antoine Vigne
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Belle conversation autour de l’œuvre de mes amis Aziz + Cucher à la galerie Clamp Art samedi dernier. Un cycle de tapisseries contemporaines qui expose la permanence de l’état de conflit dans le monde, notamment le confit entre Israël et la Palestine qui se niche au sein de leur histoire personnelle – Anthony est d’origine libanaise et la famille de Sammy, vigoureusement sioniste, vit en Israël – mais aussi celui des Balkans dans les années 1990 et la crise des migrants. Ce sont des paysages de guerre urbaine, des silhouettes dont on ne sait si elles dansent ou se cabrent sous le cou d’une balle reçue, une mythologie de l’errance qui semble avoir des accents bibliques. Ils esquissent pourtant le portrait d’une vie qui continue au milieu de la guerre, de situations qui n’ont aucun sens. Et l’on aperçoit dans le fond d’une des tapisseries, une colonne d’hommes et de femmes qui dansent et s’éloignent comme dans le Septième Sceau de Bergman. C’est une ode médusée à la vie dans un monde tourmenté et blessé. Une ode qui, au delà de son désespoir, continue de chercher des raisons. Et, en cela, elle est humaine. #azizcucher #clampart #distantmirrors #art #artcontemporain #tapisseriecontemporaine #tapisserie #israel #palestine #liban #sionisme #conflitisraelopalestinien #sarajevo #balkans #conflit #guerre #septiemesceau #ingmarbergman #migrants

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22 mai 2019
Je viens de relire Queer de William Burroughs. Un … - Antoine Vigne
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Je viens de relire Queer de William Burroughs. Un livre un peu oublié, sombre et humain. L’histoire d’un homme, Lee, dans le Mexico des années 1940, et ses errances de bar en bar, de rencontres en rencontres, de désirs pour des hommes qui ne veulent pas toujours de lui. J’aime ces personnages qui sont capables de ne rien faire pendant un livre entier, cette écriture de l’attente perpétuelle, ces mots qui ne font qu’emplir le vide et lutter contre l’ennui. Dans Queer, j’aime aussi cette réalité proche de celle que j’ai connue dans d’autres contextes, à New York ou à Fire Island, dans les bars et dans les clubs, dans les lieux de rencontres, cette réalité parfois trouble et incomprehensible à qui ne l’a pas connue. Elle est toujours une manière de lutter contre la solitude, un moyen de se sentir exister, de savoir que l’on n’est pas seul à être ce que l’on est. L’écriture de Burroughs a la simplicité de la phrase parlée en anglais, elle me rappelle celle d’Hemingway, son dépouillement. À la même époque, Duras écrivait de manière dépouillée, elle inventait son génie, mais son dépouillement était plus travaillé, traversé de signes, de silences. Le dépouillement de Burroughs n’est pas celui du silence, il est celui du vide. #queer #williamburroughs #mexico #mexique #dépouillement #hemingway #duras #solitude #silence #gay#littérature #literature #instabook #instalivre #bookstagram #livrestagram #livres #livre #books #book #bookaholic #bookaddict #livreaddict #bookworm #booknerd #edition #publishing #reading #lecture

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21 mai 2019