la pauvreté, le dépouillement, la sobriété
évangéliques évidemment ces mots
mais où sont-ils dans le faste
où sont-ils dans l’invitation des puissants,
où sont-ils sous la lumière, les grands vitraux, les remerciements aux donateurs, aux riches,
où sont-ils face aux tenues de marque, celles des Brigitte Macron et autres, où sont-ils ces mots lorsque la cathèdre pèse des centaines de kilos pour asseoir l’autorité de l’évêque,
où est la réalité du monde, la faim, la guerre, les migrations, les morts en Méditerranée, le long du Rio Grande, où sont-ils, tous, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de justice ? qu’on ne me dise pas qu’il faut bien ceci cela, qu’il faut bien se plier à la loi du monde, qu’il faut bien remercier les riches, qu’il faut bien savoir se réjouir… ce n’est pas comme cela que je me réjouis, pas dans un faste imbécile qui nie le moment, qui nie la vérité, qui place aux premier rang les haineux et la représentation caricaturale de l’égoïsme (oui, l’imbécile orange mais il n’est pas le seul, il est simplement le fou qui révèle le reste, la marque de la bête, de l’orgueil, de la vanité, de la stupidité de ceux qui s’avachissent), ce n’est pas l’Eglise qu’on m’a promise, pas l’Eglise qu’on m’a enseignée, j’ai bien compris qu’elle n’existait pas, ou de manière si infime dans les rangs de ceux qu’on appelle les croyants, si invisible, si mal défendue par ses paires et ses pères et ses Pères, mais qu’attentez-vous pour reprendre le message? qu’attendez-vous pour vivre selon vos prêches, qu’attendez-vous pour vider ces bancs des beaux manteaux, qu’attendez-vous pour vous souvenir du message
de l’amour, la pauvreté, l’humilité
ce n’est pas Notre-Dame qu’il faut rebâtir, ce n’est pas elle qui est en feu… le miroir est déformant et vous riez.