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Antigone (dans le texte d’Anouihl):
« je ne veux pas comprends un peu »
c’est exactement ce que j’essaie de formuler depuis quelque temps : face à Gaza et tant d’autres crises, il est temps de ne plus comprendre un peu, de ne plus accepter l’impensable, l’indéfendable au prix d’acrobaties intellectuelles que vient soutenir le filet des raisons « techniques »
il faut revenir à : ne pas tuer, ne pas accepter la mort, la souffrance, la pauvreté, l’abandon de l’autre,
donc rejeter toutes les injonctions à « comprendre un peu » la guerre, le genocide en cours, les déplacements de populations, les inégalités, les injustices, le travail mal ou non payé, les migrants dont on coule les canots, les pesticides et l’agriculture intensive, la corruption en politique, tous nos petits renoncements dont on nous explique qu’ils sont nécessaires, il faudrait comprendre la complexité des choses, des systèmes, nous dit-on toujours,
je ne vois aucune complexité à refuser la mort, la souffrance, la pauvreté,
à Gaza comme ailleurs, partout