2 janvier: retour, l’année commence. Les nouvelles qui reprennent, des disparitions surtout, l’une après l’autre, qui tracent des images indélébiles, celle d’Anita Pointer des Pointer Sisters (Jean danse, dansera toujours sur “I’m So Excited”, le post-disco rejoint la dance et le R&B mais j’entends surtout le disco, mon corps s’y retrouve, celui de Jonathan aussi – regardé hier soir toutes les vidéos que nous pouvons trouver en ligne… électricité qui passe dans la pièce), celle d’Arata Isozaki dont la City in the Air projette une ombre longue sur mes images de la ville, de l’urbanisme, d’un avenir fantasmé entre cauchemar et féérie (impossible de séparer la ville des désirs et des peurs qui s’entrechoquent), et puis celle de l’ancien pape Benoit dont les panégyriques m’agacent tout particulièrement dans leur superfluité, l’emphase diplomatique stupide des communiqués officiels courant après un temps qui leur échappe toujours: non, Benoit XVI n’était pas un grand théologien, un grand pape, c’est un homme qui n’a pas compris son époque, qui a vécu hier et avant-hier, qui a perpétué une vision rétrograde de l’Eglise, de l’humanité, de la sexualité, de la prêtrise, c’était un doctrinaire plus soucieux de ce qu’il pensait le texte et la tradition que la vie, la souffrance, la complexité de l’être. Un pape aussi qui a refusé de redevenir cardinal pour satisfaire la partie la plus réactionnaire de l’Eglise, un dirigeant qui n’a su gérer ni la crise de la pédophilie ni les réformes nécessaires ni l’ouverture aux victimes. Et ce corps qu’on expose dans ses habits comme un gisant est indécent dans ce qu’il signale d’idolâtrie latente dans une institution en perdition. Agacement donc. Mais il me reste Anita Pointers…#2janvier2023 #retour #atterissage #minirécit #anitapointer #pointersisters #disco #postdisco #arataisozaki #architecture #architecturemoderne #modernarchitecture #cityintheair #benoitxvi #aberration #histoiredeléglise #agacement