Oui, je vois le racisme, je vois la facilité des attaques contre le Qatar alors que nos pays occidentaux ont une dette colossale à payer au monde pour l’héritage que nous lui léguons et alors que nous n’avons pas su aller au bout de la logique des droits humains dans nos pays, que les salaires des femmes sont encore inférieurs à ceux des hommes, qu’on assassine des gays dans un bar du Colorado, que les inégalités rampent, que nous consommons (consumons) aussi la terre, que tant reste à faire. Mais le noeud de l’histoire de ce Mondial est l’argent, l’argent qui corrompt tout, qui abîme, qui dessèche, qui ruine, l’argent immonde, l’argent traître, l’argent aveugle, l’argent complice. L’argent qui tue. Et la coupe du monde au Qatar n’est qu’une histoire d’argent, cynique, banale, abjecte, le symbole d’une rupture, d’un modèle qui n’a plus de sens. À l’heure du climat, à l’heure de la réalité qui brûle, on nous vend un ballon sale, on nous assomme de messages, on veut nous rassurer que non, c’est bien le sport qui compte, la fraternité, le dépassement, mais ce sport et toutes ses illusions débiles ploie dans sa génuflexion au dieu pétrole, dans sa soumission au conservatisme religieux, à la logique des riches, de la télévision qui abrutit, dans son oubli de tout ce qui compte, justement, dans notre époque. Et oui, je pleure le confort que nous n’avons plus de regarder ces matchs comme s’il était encore possible d’oublier, comme si on avait le droit au repos, juste là, quelques instants, quelques heures. Mais non, Il est trop tard. Et il est temps. D’inventer le monde. Alors s’il me reste une arme, c’est celle des faibles justement, celle de ne pas regarder les matchs, celle de refuser l’argent de la publicité, celle du grain de sable qui fait dérayer le train. Ou pas. Mais qui essaie. Et qui refuse. #boycottqatar2022 #argentimmonde #mensongedusport #rupture #laplanètebrûle #revolution #nouveaurécit #graindesable #fuckcapitalism